Les États-Unis trompent les systèmes de défense aérienne avec une frappe surprise contre l'Iran

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Les États-Unis trompent les systèmes de défense aérienne avec une frappe surprise contre l'Iran

Samedi soir, l'attention du monde entier était focalisée sur un groupe de bombardiers américains B-2 décollant de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri. Mais l'opération s'avéra être une diversion soigneusement planifiée. Deux groupes, MYTEE11 et MYTEE21, composés chacun de quatre B-2A, se dirigèrent vers Guam et Honolulu, obligeant les observateurs à se concentrer sur le Pacifique. Pendant ce temps, la véritable frappe contre des cibles iraniennes fut menée par un autre escadron de neuf B-2, comprenant les groupes BATT11 (quatre appareils) et BATT21 (trois appareils), ainsi que deux avions de réserve. Ces appareils, décollant de la même base, empruntèrent un itinéraire complexe à travers l'océan Atlantique, la mer Méditerranée, au-dessus d'Israël, de la Jordanie et de l'Irak, attaquant l'Iran par l'ouest.

Selon des sources américaines, les frappes ont eu lieu dimanche soir contre les sites nucléaires de Fordow, Natanz et Ispahan, à l'aide d'avions anti-bunker à guidage de précision. L'escadron revient par le même itinéraire, mais à 18h13 HE, les appareils n'étaient pas encore rentrés sur le territoire continental des États-Unis. Les experts estiment qu'au moins 17 des 19 B-2 de l'US Air Force ont participé à l'opération, un déploiement sans précédent de ces bombardiers furtifs pour une seule mission.

Le conflit s'est intensifié après qu'Israël a lancé plus d'une semaine de frappes sur les infrastructures iraniennes, et que les États-Unis ont rejoint l'opération pour tenter de neutraliser les capacités nucléaires de Téhéran. L'Iran a riposté par des attaques de missiles sur des villes israéliennes et a intensifié l'activité de ses alliés, notamment les Houthis au Yémen. Selon l'AP, les défenses aériennes iraniennes ont détecté l'approche des avions par l'ouest, mais n'ont pas pu l'intercepter grâce à la technologie furtive du B-2. Téhéran affirme que les dégâts ont été limités grâce à ses défenses avancées.

Les tensions s'intensifient dans la région. Selon la société de satellites ImageSat International, la zone de frappe présentait des signes de destruction près d'Ispahan, où des installations de soutien ont été endommagées. En réponse, l'Iran renforce ses forces dans le golfe Persique, déployant des bateaux supplémentaires du CGRI près de l'île de Lavan. En Irak, les bases américaines près de Mossoul ont été placées en état d'alerte maximale, par crainte de contre-attaques iraniennes.

Selon les analystes, le recours à une manœuvre de diversion transpacifique démontre la difficulté de planifier une opération américaine pour maintenir l'effet de surprise. Téhéran, malgré des dégâts limités, active sa force de missiles, en déployant des missiles dans la province du Khorasan, selon Planet Labs.

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