Les forces américaines ont lancé une nouvelle série de frappes aériennes puissantes sur les positions des Houthis yéménites, poursuivant une opération militaire intensive qui dure depuis le sixième jour consécutif. Les frappes, qui ont débuté le 15 mars 2025, étaient une réponse aux attaques rebelles en cours contre les navires de la mer Rouge qui menacent les routes commerciales mondiales. Selon le Commandement central américain (CENTCOM), les derniers raids ont ciblé des dépôts d'armes, des sites de lancement de missiles et de drones et des postes de commandement du groupe Ansar Allah, qui contrôle une grande partie du nord-ouest du Yémen. Washington souligne que l'opération vise à rétablir la sécurité de la navigation dans la région et ne prendra fin que lorsque les Houthis cesseront leurs attaques.

Le président américain Donald Trump, s'exprimant le 18 mars, a réaffirmé sa détermination à poursuivre les frappes, affirmant que les forces américaines « protégeaient la liberté de navigation et les vies innocentes ». Il a également appelé l'Iran, principal allié des Houthis, à cesser de soutenir le groupe, menaçant de graves conséquences. En réponse, le chef houthi Abdul-Malik al-Houthi a promis d'intensifier les attaques contre les navires américains, qualifiant les actions américaines de « crime de guerre ». Le ministère de la Santé du Yémen, contrôlé par les rebelles, a fait état de pertes importantes, le bilan au 17 mars dépassant les 53 morts, dont des femmes et des enfants, et une centaine de blessés.

Des données supplémentaires provenant de sources ouvertes clarifient l’ampleur de l’opération. Selon la BBC, depuis le 15 mars, les États-Unis ont déployé des bombardiers furtifs B-2 et des missiles Tomahawk, frappant Sanaa, Saada et le port de Hodeidah. Reuters rapporte qu'en six jours, les forces américaines ont atteint plus de 80 cibles, notamment des arsenaux souterrains et des systèmes de défense aérienne. Les Houthis ont à leur tour attaqué le porte-avions Harry Truman en mer Rouge le 18 mars, bien que le Pentagone nie le succès de cette opération. Face à l’escalade, l’ONU a exprimé son inquiétude quant à la situation humanitaire au Yémen, où des millions de personnes dépendent de l’aide et où les frappes aggravent la crise.

Les experts attribuent l'activité accrue des États-Unis aux pertes économiques dues aux actions des Houthis, qui perturbent la navigation en mer Rouge depuis novembre 2023, obligeant les entreprises à rediriger les navires autour de l'Afrique. Le coût de ces changements est estimé à des milliards de dollars.