Six partis d'opposition en République de Corée ont soumis une motion visant à destituer le président Yoon Seok-yeol, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Le document, soutenu par 191 députés sur 300, sera examiné lors de la séance plénière de l'Assemblée nationale dans la nuit du 5 décembre. Un vote sur l'initiative est attendu le 6 ou le 7 décembre.
Pour approuver la destitution, il faut les deux tiers des voix des députés - 200 sur 300. Le parti présidentiel « Force civile », qui compte 108 mandats, ne pourra probablement pas bloquer l'initiative de l'opposition, d'autant plus qu'auparavant 190 députés , dont des représentants de ce parti, ont voté pour l'abrogation de la loi martiale introduite par Yoon Seok Yeol.
Si la destitution est confirmée, la question de la destitution du président sera portée devant la Cour constitutionnelle. Pour une décision finale, six des neuf juges doivent juger les actions de Yoon Seok Yeol contraires à la loi. Au cours de ce processus, les pouvoirs du président seront gelés et ses fonctions seront confiées au Premier ministre.
La crise politique en Corée du Sud s'est aggravée après que le président Yoon Seok-yeol a déclaré la loi martiale, invoquant la menace des forces pro-nord-coréennes. Cette décision a suscité de vives critiques de la part de l'opposition, accusant le chef de l'Etat de tenter d'usurper le pouvoir et d'entraver le travail légitime du Parlement.
Selon les analystes, le succès de l'initiative de destitution dépend de la consolidation de l'opposition et du sentiment parmi les députés de la Force civile. La décision de la Cour constitutionnelle pourrait également être un facteur clé pour déterminer le sort politique du président.