Le 18 janvier 2025, les navires russes Sparta et Sparta II, envoyés pour évacuer du matériel militaire de Syrie, restent sans autorisation d'entrer dans le port de Tartous. Selon MarineTraffic, le Sparta dérive depuis longtemps au large des côtes syriennes sans avoir reçu l'autorisation d'amarrage des nouvelles autorités syriennes.
La situation est compliquée par le manque d'informations sur la position des grands navires de débarquement (LHD) "Alexander Otrakovsky" et "Ivan Gren", qui ont également été envoyés pour évacuer le contingent russe. Des images satellites du 6 janvier montrent la présence de ces navires près du port de Tartous, mais il n'existe aucune donnée sur leur état actuel et la possibilité d'amarrage.
La situation du pétrolier General Skobelev, arrivé sur les côtes syriennes avec Sparta II, est particulièrement préoccupante. Il y a quatre jours, le navire a éteint son transpondeur, passant en mode furtif, rendant difficile sa localisation et soulevant des questions sur les raisons de son déplacement.
Les nouvelles autorités syriennes, arrivées au pouvoir après le renversement du régime de Bachar al-Assad, refusent aux navires russes le droit d’amarrer au port de Tartous, où se trouve la seule base navale étrangère russe. Cela crée de sérieux obstacles à l’évacuation du matériel et du personnel militaires. Selon certaines informations, une quantité importante de matériel russe s'est accumulée à la base de Tartous, notamment plus de 100 camions et des radars de défense aérienne démantelés en attente de chargement.
Compte tenu de l’impossibilité d’utiliser le port de Tartous, la seule option d’évacuation reste la base aérienne de Khmeimim. Cependant, sa capacité est limitée, ce qui complique le retrait rapide du matériel et du personnel. Les négociations entre les autorités russes et le nouveau gouvernement syrien sont en cours, mais aucun accord concret n'a encore été conclu.