Le ministère russe des Affaires étrangères a fermement condamné aujourd'hui les frappes de missiles et de bombes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, dimanche soir. Dans un communiqué officiel publié sur le site web du ministère, les actions de Washington ont été qualifiées de « violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité ». Le ministère a souligné qu'une attaque contre un État souverain, quelles que soient les justifications avancées, constitue une mesure irresponsable qui compromet la stabilité.
Les frappes, qui ont touché les centrales nucléaires de Fordow, Natanz et Ispahan, s'inscrivaient dans le cadre d'une escalade du conflit qui avait débuté avec les attaques israéliennes contre les infrastructures iraniennes en juin 2025. Les États-Unis, soutenant Tel-Aviv, ont utilisé des missiles anti-bunker et des missiles de croisière, ce qui, selon le ministère russe des Affaires étrangères, a considérablement accru le risque d'extension du conflit au Moyen-Orient. Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la région, déjà en proie à des crises, était au bord d'une nouvelle vague de tensions susceptible d'affecter les pays voisins.
Le ministère russe a appelé les États-Unis et Israël à cesser immédiatement leur agression et à renouer le dialogue. Le communiqué appelle également le Conseil de sécurité de l'ONU à condamner collectivement les agissements conflictuels des deux États.
Le conflit s'est intensifié après que l'Iran a riposté aux frappes américaines par des tirs de missiles sur des villes israéliennes et que ses alliés, notamment les Houthis au Yémen, ont intensifié leurs activités. Selon l'agence de presse iranienne Mehr, Téhéran renforce ses forces dans le détroit d'Ormuz, déployant des batteries de défense aérienne supplémentaires près de l'île de Qeshm. Parallèlement, l'armée de l'air israélienne poursuit ses opérations, frappant l'aéroport iranien de Bouchehr, comme le confirment les signaux radar enregistrés dans la région.
En Iran, les autorités locales ont signalé des pannes de courant dans les zones proches des sites attaqués, notamment à Ispahan, où des lignes électriques ont été endommagées. Les images satellite de Maxar ont montré des signes de destruction à proximité des centrales nucléaires, bien que les responsables iraniens aient affirmé que les systèmes clés étaient intacts.