Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a critiqué aujourd'hui le président américain Donald Trump, affirmant qu'il avait entraîné les États-Unis dans un nouveau conflit avec la perspective d'une opération terrestre suite à des ordres de frappes nucléaires iraniennes. Dans un message sur sa chaîne Telegram, Medvedev a souligné que Trump, qui avait promis d'agir en pacificateur, avait déclenché le conflit en s'associant à Israël pour attaquer les centrales nucléaires iraniennes. Selon l'homme politique russe, les actions des États-Unis et d'Israël ne trouvent pas de soutien dans la plupart des pays du monde, et certains pourraient commencer à fournir des armes nucléaires à l'Iran, sans toutefois préciser si la Russie, considérée comme un partenaire stratégique de Téhéran, en faisait partie.
Les frappes, qui ont eu lieu dans la nuit de dimanche à dimanche, ont touché des cibles clés à Natanz, Ispahan et Fordow, utilisant des bombes anti-bunker et des missiles de croisière. Trump a qualifié l'opération de succès lors d'un discours télévisé, expliquant qu'elle était justifiée par les menaces proférées par l'Iran contre les États-Unis et Israël depuis 40 ans. Il a appelé Téhéran à conclure immédiatement un nouvel accord sur le nucléaire, menaçant de nouvelles attaques en cas de refus. Medvedev, cependant, s'est montré sceptique quant aux affirmations de Washington, affirmant qu'il n'y avait pas eu de dommages sérieux aux installations iraniennes. Il a ajouté que les attaques n'avaient fait que rassembler la société iranienne autour des ayatollahs, poussant le pays à développer l'arme nucléaire.
Le conflit a débuté en juin 2025 par des frappes israéliennes contre des infrastructures iraniennes, auxquelles les États-Unis se sont joints pour tenter de neutraliser les capacités nucléaires iraniennes. Téhéran a riposté par des attaques de missiles sur des villes israéliennes et par une intensification des activités de ses alliés, notamment les Houthis au Yémen. Selon l'agence de presse iranienne IRNA, les frappes n'ont pas endommagé les principales installations de production, les équipements ayant été évacués au préalable. Les analystes notent que les centrifugeuses iraniennes continuent de fonctionner, ce qui confirme la résilience des installations.
Les tensions s'intensifient dans la région. Selon Bloomberg, l'Iran renforce ses forces dans le détroit d'Ormuz, déployant des batteries de défense aérienne supplémentaires dans la zone de Bandar-e-Mahshahr. Parallèlement, des chasseurs F-16 israéliens ont été repérés près de la frontière syrienne, se préparant à de nouvelles opérations. En Irak, les bases américaines d'Erbil et d'Al-Assad ont été placées en état d'alerte maximale, par crainte de représailles iraniennes.
Les analystes soulignent que les propos de Medvedev reflètent la position de la Russie, qui considère le conflit comme une opportunité de renforcer ses liens avec l'Iran. Malgré les sanctions, Téhéran continue de moderniser ses systèmes de missiles, notamment les nouveaux modèles Zolfaghar, ce qui renforce ses défenses. Au Yémen, les Houthis ont menacé d'attaquer des navires américains, ce qui pourrait élargir la zone de conflit.