Les négociations entre Israël et le groupe chiite Hezbollah, sous la médiation du représentant américain Amos Hochstein et des autorités libanaises, montrent des progrès significatifs. Les parties discutent d'un projet d'accord qui a déjà reçu l'approbation de principe de la partie libanaise et qui prévoit un certain nombre de mesures importantes pour stabiliser la région.
Selon le projet d'accord, les membres du Hezbollah devraient retirer leurs forces au nord du fleuve Litani, créant ainsi une zone tampon de 40 kilomètres de la frontière israélienne. Pendant cette période, Tsahal continuera de rester dans un certain nombre de villages libanais pour surveiller le processus de retrait des troupes et de démantèlement des infrastructures du Hezbollah. Après 60 jours, l'armée israélienne envisage de retirer ses unités du territoire libanais, à condition que le processus de désarmement et de nettoyage aboutisse.
L'accord comprend également des dispositions de cessez-le-feu et un mécanisme de garantie. Israël insiste sur le fait que Tsahal a le droit d'agir en cas de violation de ses obligations par la partie libanaise, ce qui évitera une répétition de la situation de 2006, lorsque le Hezbollah a rapidement repris ses positions malgré la résolution 1701 de l'ONU. Israël estime qu'il est nécessaire de maintenir la flexibilité la réponse aux menaces est importante pour maintenir la stabilité dans le nord du pays.
Selon des informations provenant de sources proches du Hezbollah, l'organisation est fragilisée financièrement et organisationnellement et accepte de se retirer de la frontière avec Israël. Le groupe est prêt à ne pas reprendre l'accumulation d'armes stratégiques et à limiter ses ambitions militaires, au moins jusqu'au retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Cependant, la demande importante d'Israël concernant le droit de Tsahal à mener une action opérationnelle au Liban en cas de violations reste une pierre d'achoppement pour les deux parties.
Le rôle de la Russie dans la résolution du conflit reste également flou. Selon certains rapports, des représentants du gouvernement russe se sont rendus en Israël pour discuter de la situation, et le ministre israélien de la Planification stratégique s'est récemment rendu à Moscou. Même si les États-Unis et Israël craignent une influence russe accrue au Liban, les autorités américaines pourraient lever les sanctions contre certaines entreprises russes opérant en Syrie en échange de l'aide de Moscou pour bloquer la contrebande d'armes iraniennes au Liban.
Une telle démarche permettrait à la Russie de renforcer sa présence en Syrie et potentiellement d’influencer la situation au Liban.