Le chef de l'AIEA affirme qu'il n'y a aucune preuve que l'Iran ait développé des armes nucléaires

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Le chef de l'AIEA affirme qu'il n'y a aucune preuve que l'Iran ait développé des armes nucléaires

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré le 18 juin 2025 que l'agence manquait de preuves convaincantes que l'Iran développait des armes nucléaires. Il a toutefois souligné que les niveaux élevés d'enrichissement d'uranium du pays et l'incertitude qu'ils créaient constituaient une grave menace pour la sécurité internationale. Les propos de M. Grossi lors d'une conférence de presse à Vienne interviennent dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant l'escalade du conflit entre l'Iran et Israël, qui a débuté par des frappes aériennes israéliennes sur des sites iraniens le 13 juin. La déclaration du directeur général de l'AIEA a mis en lumière une situation complexe où l'absence de preuves directes se heurte à des données techniques alarmantes.

Selon Grossi, l'Iran reste le seul pays à enrichir de l'uranium à 60 %, ce qui est techniquement proche de 90 %, le niveau nécessaire pour créer des armes nucléaires. Il a souligné que de tels niveaux d'enrichissement soulèvent des questions, car 3 à 5 % sont suffisants à des fins pacifiques, notamment énergétiques. « Nous sommes des inspecteurs, pas des politiciens. Nous avons besoin de faits pour affirmer que l'Iran possède un programme d'armement nucléaire. Jusqu'à présent, il n'existe aucun fait de ce type », a souligné Grossi, ajoutant que l'absence de preuves n'élimine pas les motifs d'inquiétude. Cette position de l'AIEA contraste avec les renseignements israéliens, qui ont reçu des informations avant l'opération militaire selon lesquelles l'Iran préparait des détonateurs pour des bombes atomiques. Selon le Washington Post, les États-Unis ne disposent pas de telles informations, ce qui explique leur position réservée dans le conflit et leur refus de participer directement aux frappes israéliennes.

Le conflit, qui a débuté par des attaques israéliennes contre des installations nucléaires à Natanz et Karaj, a fait des centaines de victimes et détruit des infrastructures essentielles. L'Iran a riposté par des tirs de roquettes, tirant plus de 600 missiles sur des villes israéliennes, dont Jérusalem et Haïfa. Le bilan des victimes des deux camps dépasse les 500 morts, selon Al Jazeera, et la crise humanitaire dans la région s'aggrave. Dans le contexte des combats, l'Iran a restreint l'accès de l'AIEA à ses installations nucléaires, ce qui, selon Grossi, rend la surveillance difficile. L'agence avait précédemment signalé la perte de contrôle de 409 kilogrammes d'uranium hautement enrichi à Ispahan, alimentant les soupçons de transfert de cette matière vers des installations de stockage secrètes.

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