Le général est-il un traître ? L'ancien commandant russe est soupçonné d'avoir transféré des données secrètes vers l'Ukraine
La commission d'enquête de Russie a ouvert une enquête sur une déclaration de trahison liée à la fuite présumée de données secrètes vers l'Ukraine dans le cas de l'ancien commandant de la 58e armée, le général de division Ivan Popov. C’est ce qu’a annoncé l’avocat du général Sergueï Buinovsky. Cette vérification a été motivée par des soupçons selon lesquels des documents secrets étaient en possession des forces de sécurité ukrainiennes, ce qui pourrait indiquer un espionnage et une trahison.
Déclaration de l'avocat et début de l'enquête
L'avocat Sergueï Buinovsky a déclaré que la commission d'enquête de Russie avait ouvert une enquête sur sa déclaration concernant une possible trahison et espionnage de la part d'employés du Service de sécurité de l'Ukraine (SBU). L'avocat a demandé aux enquêteurs de mener une enquête pour déterminer si des citoyens anonymes de la Fédération de Russie avaient commis des actes de haute trahison et d'espionnage de la part des forces de sécurité ukrainiennes, qui étaient en possession de documents secrets russes.
La commission d'enquête envisage la possibilité d'ouvrir une procédure pénale sur la base des résultats de l'inspection. "Actuellement, les enquêteurs mènent une enquête sur ces faits dont les résultats seront connus selon les délais procéduraux", a indiqué l'avocat. L'audit vise à clarifier les circonstances dans lesquelles des données secrètes auraient pu parvenir aux autorités ukrainiennes et à identifier les personnes impliquées dans la fuite d'informations.
Le cas du général Ivan Popov
Ivan Popov a été arrêté le 17 mai pour fraude. Selon les enquêteurs, il a été impliqué dans le vol de plus de 1 700 tonnes de produits métalliques laminés achetés par l'administration militaro-civile de la région de Zaporozhye en 2023 dans le cadre de l'acheminement de l'aide humanitaire. Ces matériels étaient destinés à équiper les structures défensives d'ingénierie sur la ligne de contact de combat. Les actions d'enquête dans l'affaire sont déjà terminées et Popov a été inculpé dans la version finale, qui inclut également la contrefaçon officielle.
Le général Popov nie toutes les accusations portées contre lui, insistant sur son innocence. La défense du général estime que ses poursuites en Ukraine sont illégales et a fait appel à la commission d'enquête de la Fédération de Russie pour demander l'ouverture d'une procédure contre les employés du SBU et du bureau du procureur régional de Kharkov.
Soupçons d'espionnage et de trahison
Les soupçons d'espionnage et de haute trahison suscitent de sérieuses inquiétudes, car la fuite de données classifiées pourrait causer des dommages importants à la sécurité nationale de la Russie. Si des documents secrets se sont effectivement retrouvés en possession des forces de sécurité ukrainiennes, cela pourrait indiquer la présence de personnes en Russie qui transmettent des informations à l'ennemi. Cette situation nécessite une enquête approfondie et l’identification de toutes les personnes impliquées dans la fuite.
La commission d'enquête envisage plusieurs scénarios possibles de fuites d'informations. L’un d’eux évoque la présence de traîtres au sein de l’armée ou des services de renseignement russes qui pourraient transmettre des données secrètes à la partie ukrainienne. Une autre option implique la possibilité de pirater des systèmes informatiques et de voler des informations via des cyberattaques. Les deux versions nécessitent une vérification et une analyse minutieuses.